Sous le couvert de rendre les entreprises numériques responsables des « contenus illégaux et des fausses informations », le conseiller national PS Jon Pult demande une « loi sur les fake news » (initiative parlementaire 21.532). Cette proposition est en réalité une attaque dangereuse contre les libertés, qui s’en prend à la formation démocratique de l’opinion publique et la liberté d’expression. Les Jeunes UDC combattront de toutes leurs forces, si nécessaire par voie de référendum, cette initiative qui vise la censure pure et simple. Nous n’avons pas besoin d’un ministère de la vérité étatique qui censure Internet et veut décider de manière autoritaire de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas.

L’idée même de créer en Suisse un organisme public chargé de classer les opinions librement exprimées en « fake news » et en fait dangereuse pour nos libertés. En effet, si des plateformes privées sont contraintes de juger du bien et du mal de telle ou telle information, il s’agirait d’une contrainte inadmissible qui conduirait inévitablement à la suppression à grande échelle d’expressions jugées gênantes et divergentes du courant dominant.

Une société n’a jamais été menacée à cause d’une trop grande liberté d’expression, mais toujours à cause du contraire ! La proposition de Jon Pult se présente avec de nobles intentions, mais elle est extrêmement dangereuse. Si l’État intervient dans la liberté d’accès à l’information, il s’agit de censure. Une « loi sur les fake news » contrevient en outre aux articles 16 et 17 de la Constitution fédérale suisse et à la Convention européenne des droits de l’homme.

Il reste à espérer que l’initiative dangereuse du PS fasse naufrage au Parlement. Toutefois, le PS s’est une fois de plus révélé être un parti hostile à la notion même de liberté.

Junge SVP Schweiz