
Les deux affiches des jeunes UDC Suisse – « Stopper l’antisémitisme islamiste et woke » et « Stopper l’attaque contre notre liberté » – ne sont pas discriminatoires. Les jeunes UDC ont obtenu gain de cause contre les décisions politiques erronées de deux instances inférieures, et le tribunal administratif leur a finalement donné raison. Ce jugement est une décision importante : il rappelle d’une part que l’islamisme n’est pas une religion, et d’autre part, il montre que le tribunal considère le lecteur moyen comme suffisamment compétent – contrairement aux instances précédentes. Les jeunes UDC peuvent désormais lancer leur campagne d’affichage dans l’environnement universitaire de la ville de Bâle.
1. Contexte
Au printemps 2024, les jeunes UDC Suisse ont lancé la campagne « Stopper l’antisémitisme islamiste et woke ! ». L’objectif était de dénoncer la vague d’antisémitisme qui a déferlé sur la Suisse après le massacre commis le 7 octobre 2023 par l’organisation terroriste Hamas, qui a coûté la vie à plus de 1 200 personnes. Cette vague est due à des islamistes et des woke de gauche, unis dans leur haine de notre culture libre, manifestant main dans la main dans les rues suisses pour l’éradication d’Israël. Cela s’est encore manifesté récemment lors d’émeutes violentes dans le centre-ville de Berne : des extrémistes de gauche masqués et des islamistes ont scandé des slogans antisémites tels que « From the river to the sea – Palestine will be free », tout en détruisant des bâtiments, en agressant des policiers et en commettant de nombreux autres infractions. C’est pourquoi les jeunes UDC ont conçu au printemps 2024 une campagne d’affiches, destinée notamment aux universités suisses. Les affiches représentaient – de manière évidemment caricaturale et percutante – un islamiste radical et une personne woke de gauche :

Une seconde version, avec le slogan « Stopper l’attaque contre notre liberté ! », a également été réalisée.
Dans la première version, l’islamiste avait la peau plus foncée et la personne woke était clairement féminine. Comme l’administration des biens publics du canton de Bâle-Ville estimait dans sa première prise de position que la couleur de peau foncée de l’islamiste était discriminatoire et que la représentation d’une femme commettant des actes de vandalisme était sexiste, les jeunes UDC ont modifié leur visuel : l’islamiste a désormais la peau plus claire et la personne woke est représentée de façon neutre.
Mais même cette version adaptée a été rejetée par l’administration, par une décision officielle invoquant des arguments jugés fallacieux et juridiquement inacceptables.
Les deux personnes seraient représentées de manière discriminatoire, car il s’agit « d’un homme masqué, de type plutôt méditerranéen, avec des cheveux noirs et des yeux foncés ». L’autre personne serait plutôt « androgyne et porte une écharpe aux couleurs de l’arc-en-ciel », ce qui signifierait qu’elle porte le symbole de la communauté LGBTQ ou la soutient. « De ce fait, ces personnes sont représentées de manière discriminatoire », a poursuivi l’argumentation du canton de Bâle-Ville. En outre, le couteau et la bombe de peinture seraient « placés sur un même niveau de dangerosité ». De plus, la représentation de l’agresseur/terroriste armé d’un couteau utiliserait « certains stéréotypes » en matière d’habillement, notamment un bandeau et un masque. « De manière quasi analogue », l’écharpe arc-en-ciel serait utilisée pour l’autre personne, « de sorte que là aussi une association avec une bande organisée et criminelle serait évoquée ». Cela serait considéré comme discriminatoire et, pour cette raison, le sujet serait rejeté.
2. Procédure de recours précédente
Les jeunes UDC Suisse n’ont pas accepté cette attitude antidémocratique du canton de Bâle-Ville, estimant que ce refus violait leurs droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression et la liberté d’information garanties par l’article 16 de la Constitution fédérale. Ils ont donc déposé un recours contre cette décision auprès du Département des constructions et des transports (BVD) du canton. Par une décision du 20 novembre 2024, le BVD a partiellement donné raison aux jeunes UDC : seule l’affiche « Stopper l’attaque contre notre liberté ! » a été jugée autorisée.
Par la suite, malgré cette victoire partielle, les jeunes UDC ont également déposé un recours contre la décision du BVD auprès du Conseil d’État, respectivement du tribunal administratif, en demandant que l’affiche portant le slogan « Stopper l’antisémitisme islamiste et woke » soit elle aussi approuvée.
3. Procédure de recours précédente
Par un arrêt rendu le23 septembre 2025, le tribunal administratif, en tant que plus haute instance cantonale, a finalement décidé d’admettre entièrement le recours des jeunes UDC Suisse sur le fond. Le service des travaux publics a donc été enjoint par le tribunal d’autoriser également l’affiche portant le slogan « Stopper l’antisémitisme islamiste et woke ! ». « Il s’agit là d’une grande victoire pour les jeunes UDC, remportée au nom de la liberté d’expression. », déclare Nils Fiechter, président des jeunes UDC Suisse. Il ajoute : « L’argumentation du Département des constructions et des transports du canton de Bâle-Ville était manifestement motivée politiquement. Ce n’est pas parce qu’une affiche contredit peut-être les préférences politiques des personnes travaillant pour l’autorité décisionnelle qu’elle devient discriminatoire. Au contraire : le visuel aborde un problème d’actualité en attirant l’attention sur l’antisémitisme provenant de milieux islamistes, d’extrême gauche et woke. Il contribue ainsi également à la protection des Juifs et des Juives en tant que minorité reconnue. ».
Il est donc correct, selon les jeunes UDC, d’affirmer que ni tous, ni même la majorité des personnes ayant une pensée woke ou des musulmans ne sont antisémites. C’est d’ailleurs ce que l’affiche ne dit pas et n’insinue pas non plus. Le fait est toutefois que l’antisémitisme issu de ces milieux constitue un problème sociétal croissant, comme cela est apparu de plus en plus clairement au cours des deux dernières années à la suite du massacre du 7 octobre 2023.
L’argumentation du canton reviendrait à rendre impossible la dénonciation même du problème de l’antisémitisme issu de ces cercles. La décision contestée constituait donc une censure inadmissible et politiquement motivée.
Les jeunes UDC se réjouissent que le tribunal administratif ait partagé cette analyse. La tentation de réprimer les opinions dérangeantes existe de tous les côtés. Ce jugement représente un contrepoids important à la cancel culture actuelle.
Les jeunes UDC attirent particulièrement l’attention sur les passages suivants, particulièrement importants, de l’arrêt du tribunal administratif :
- «Zutreffend erscheint auch die Ansicht des BVD, der Slogan «Islamistischen und woken Antisemitismus stoppen!“ lasse darauf schliessen, dass es sich bei der maskierten Person mit dem Messer um einen Islamisten oder Terroristen handle. Nicht überzeugend ist jedoch die weitere Interpretation des Plakats durch das BVD.» (Ziff. 2.3.1)
- «Zunächst gilt es, zwischen Muslimen einerseits und Islamisten andererseits zu unterscheiden. Der Slogan heisst nicht «Muslimischen […] Antisemitismus stoppen!», sondern «Islamistischen […] Antisemitismus stoppen!».» (Ziff. 2.3.3)
- «Folglich besteht entgegen der Ansicht der Vorinstanzen kein Grund zur Annahme, der Durchschnittsbetrachter würde in der Person auf der linken Seite des Plakats einen Stellvertreter für die Muslime generell sehen. Damit bezieht sich eine allfällige negative Aussage des Plakats nicht auf die Muslime als religiöse Gruppe.» (Ziff. 2.3.3)
- «Eine allfällige Hierarchisierung von Islamisten oder ein allfälliger Aufruf zu Hass oder Diskriminierung gegenüber Islamisten könnte nicht als rassistisch qualifiziert werden, weil trotz Fehlens einer einheitlichen Definition insoweit Einigkeit zu herrschen scheint, dass es sich beim Islamismus um eine politische Ideologie handelt, und Islamisten daher nicht als religioöse, nationale oder ethnische Gruppe qualifiziert werden können. Dies wird von der Rekurrentin sinngemäss zu Recht geltend gemacht.» (Ziff. 2.3.3)
- «Aus den vorstehenden Gründen ist der Inhalt des strittigen Plakats entgegen der Ansicht der Abteilung Gleichstellung und Diversität (G&D) und der Vorinstanzen nicht als rassistisch […] zu qualifizieren. Folglich ist das strittige Plakat genauso zu bewilligen wie das andere Plakat, bei dem bereits das BVD einen Unzulässigkeitstatbestand verneint hat.» (Ziff. 2.3.5)
À la lumière de cette victoire et face à la résurgence d’incidents antisémites en Suisse, les jeunes UDC relanceront la campagne Stop à l’antisémitisme, en ciblant particulièrement l’environnement universitaire bâlois.
« Le présent cas montre de manière exemplaire qu’il vaut la peine de se battre pour la liberté d’expression – y compris sur le plan juridique. Il n’est pas acceptable que celle-ci soit de plus en plus restreinte. Certes, nous avons obtenu gain de cause dans ce cas précis. Mais l’évolution selon laquelle il semble désormais nécessaire de consulter plusieurs juristes avant de publier une opinion claire est erronée et dangereuse. », déclareNils Fiechter, président des jeunes UDC.
Les jeunes UDC Suisse remercient chaleureusement Patrick Freudiger, avocat à Langenthal, pour son soutien précieux.